Jumelage 2014
(Photos disponibles en cliquant sur le lien placé en fin d'article)
FINNINGEN-DRESDE-BERLIN
Comme toujours que de bons souvenirs
Depuis notre arrivée le vendredi après-midi jusqu’ au lundi matin du départ, nos hôtes et compagnons ont, comme d’habitude,
fait le maximum pour nous être agréables et nous faire plaisir, de petites et de grandes attentions renouvelées au fil des jours.
Ce séjour était organisé comme suit :
- 5 jours de vélo
- 3 jours de visites, Dresde et Berlin
- 1 jour de retour en car
Du vélo, beaucoup de vélo pour les cyclistes ; des étapes longues et très difficiles.
Pour les accompagnateurs, des visites et l’accueil des cyclos aux pauses.
Vendredi
Après un voyage sans histoire mais avec beaucoup de bouchons routiers, nous sommes arrivés vers 16 h chez Armand et Heidi où nous attendaient café, petits gâteaux, puis champagne.
Quand Hermann H est arrivé, il a créé la surprise en s’exclamant bien fort à mon adresse :
MADAME SCHLECKIG !!!
Je ne m’y attendais pas et j’ai beaucoup ri.
Quand nous avons tous été présents, nous nous sommes rendus sur la tombe de MANFRED avec son épouse pour un hommage.
Ensuite, nous étions attendus à l’auberge Hirsch pour un dîner en terrasse ; heureusement que des couvertures étaient prévues, la nuit était fraîche.
Samedi
Finningen-Nuremberg
Départ après un discours de Monsieur le Maire de Finningen et un autre du Président du RSV Finningen, discours vantant les mérites du jumelage et nous souhaitant bonne route.
Pour les cyclos, 180 km avec un dénivelé de 1460 m
Pour les accompagnateurs :
- Visite de l’église de l’abbaye de Neresheim totalement repeinte. Le plafond est saisissant de vie
- Incursion dans la vieille ville de NORDLINGEN où le car était aussi large que les rues
- Ensuite, nous avons cherché un parking en dehors de la ville ; nous y avons laissé le car et nous sommes partis à pied ; nous avons eu le plaisir de suivre une fanfare dont les musiciens étaient costumés, et cela pour l’ouverture d’un tonneau de bière que seules quelques personnalités ont eu le privilège de déguster devant une foule assoiffée.
- Nous avons attendu les cyclos sur le parking pour le pique-nique de midi.
Pour le malheur de tous, Hermann Hopp m’a demandé ma préférence : retour dans la vieille ville ou découverte de ruines romaines classées au patrimoine de l’humanité.
Aucune hésitation : les ruines. Nous avons donc fait un arrêt à GUNZENHAUSEN et nous avons marché, marché... pour finir par découvrir un petit mur carré de 50 cm de hauteur. Je demande pardon à tous.
Pendant ce temps-là, les cylos souffraient le martyr sur des routes particulièrement difficiles.
Dodo : Nuremberg
Après ces péripéties, nous arrivons à l’hôtel mais une surprise nous attendait : impossible d’avoir nos chambres, la répartition était dans la poche d’Andreas !
En attendant les cyclistes, nous sommes restés assis sagement dans le hall.
L’hôtel est mi-hôtel mi-auberge de jeunesse, un curieux mélange assez intéressant.
Dimanche
Nuremberg-Plauen
Le matin, au petit déjeuner, un monsieur nous annonce être notre nouveau chauffeur…
Nous traversons une région de vallées encaissées, de forêts splendides avec un magnifique soleil.
Cette région se nomme « la Suisse franconienne », et il est vrai que la ressemblance avec la Suisse est frappante. La route que nous suivons est « la route des châteaux de Franconie ».
- Un arrêt surprise : une grotte avec des concrétions vieilles d’environ 10 000 ans
- C’est la GROTTE DU DIABLE. La visite nous fait découvrir de grandes salles avec stalactites et stalagmites et, plus surprenant, un squelette d’ours.
- Je remercie Hermann H. d’avoir demandé pour moi l’explication en français ; je parlais au début de geste, en voilà qui fait tellement plaisir, même si je suis schleckig.
- Le midi, arrêt à BAYREUTH devant le théâtre, nous parcourons les jardins où une exposition de photos et des monuments invite aux souvenirs.
- Michel abandonne, bien triste mais il ne veut plus retarder les autres cyclos.
- A la pause de 16h, trois autres cyclos déclarent forfait
- Nous avons passé l’ancienne frontière RFA –RDA, une trentaine de km après Bayreuth, à Hof.
Dodo : Plauen
- Un bel hôtel en dehors de la ville, le calme de la campagne et des chambres magnifiques
- Le repas typique, là nous sommes en ex-RDA, nous avons un repas avec des kartoffel knödel (ce sont des boules de pommes de terre), celles-ci étaient assez extraordinaires : brillantes et très blanches, nous sommes toujours en recherche de leur composition exacte.
- Dîner et petit déjeuner au top
- Au petit déjeuner, sur les tables, il y avait un journal spécial « landhotel »
Pour les cyclos, toujours aussi difficile : 182 km et 3000 m de dénivelé, une journée de plus de galère.
Lundi
Plauen-Dresde
Premier arrêt à Zwickau pour visiter la cathédrale. Pas de chance, c’est le jour de fermeture mais nous faisons un petit tour en ville. François cherche de la documentation.
Notre car fait un arrêt pour que nous puissions profiter du magnifique parc arboré d’un château ; des rhododendrons en fleurs forment d’énormes bouquets de couleurs, une promenade romantique.
Ce jour, nous faisons deux arrêts ravitaillement
- Du solide – viande et fromage
- Du liquide dans un entrepôt où il n’y a que de la boisson et de l’eau française, Volvic
Le midi, nous avons pique-niqué sur le parking d’un supermarché, il faisait grand soleil et très chaud. Heureusement, il y avait de la bière au frais.
Dodo : Auberge de Jeunesse, un agréable retour vers des souvenirs très anciens.
Repas du premier soir à l’Auberge deJjeunesse : très moyen
Après le dîner, Hermann H. nous explique le déroulement de la journée du lendemain et les conditions d’utilisation des salles de restauration.
Tout est réglementé, il faut un minimum de discipline dans un établissement aussi grand.
Les cyclos ont eu encore beaucoup de courage : toujours beaucoup de difficultés, et une arrivée particulièrement délicate à Dresde avec
une côte impressionnante et des GPS déroutés qui ont perdu leur chemin, vraisemblablement en raison des lignes électriques des tramways.
Mardi : DRESDE, sans vélo
Petit déjeuner tardif, un peu de repos pour les cyclistes
Visite au gré de nos pas qui nous conduisent vers le château, le « palais Residenz » . Un magnifique château avec une cour intérieure impressionnante ;
au-dessus de la porte d’entrée principale, des clochettes en porcelaine tintent toutes les heures.
Déjeuner dans une rue où sont installées des tables, le ciel est encore bleu. Pour certains, repas sur le pouce ; pour les plus gourmands, une grande assiette de produits régionaux.
L’après-midi,; un guide nous fait découvrir les trésors et les curiosités insoupçonnées de la ville : par exemple le pouce du comte ou baron qui laisse une trace dans une rambarde-
C’est une légende qui évoque la force de ce personnage, mais force dans tous les sens du terme !
Nous avons été surpris par la couleur des bâtiments, ils sont gris très foncé, ou presque blanc là où les pierres ont été changées pour réparer l’usure du temps ou les dégâts de la guerre.
La ville a été presque totalement détruite.
Nous avons visité également une église protestante, ressemblant à si méprendre à un théâtre avec balcons, loges.. . Seul l’autel baroque rappelle une église. Elle a été reconstruite après la guerre.
Nous nous sommes également rendus au palais royal où nous avons pu admirer les arcades, puis vint un orage qui nous a obligés à nous réfugier à l’abri.
Le soir, nous avions rendez-vous dans un restaurant mais celui-ci s’est révélé des plus surprenants, avec des salles sur plusieurs niveaux :
Une salle de style taverne ancienne
Une salle semblable à une prison
Une salle garnie de tonneaux
Une salle présentant des instruments de torture
Etc, etc
Il y avait également des animations :
Une diseuse de bonne aventure
Une vendeuse de liqueur
Deux musiciens qui ont chanté des chansons populaires
Tous étaient en costumes du XVIème siècle. A tout ce monde s’est jointe une chorale masculine dont les membres venaient se désaltérer après leur répétition.
Nous avons donc eu un magnifique récital, et les choristes ont aussi repris en chœur les chansons populaires des deux musiciens attachés à l’établissement ; nous serions
bien restés toute la nuit s’il n’avait pas fallu repartir le lendemain matin. Pour ma grande joie, j’ai mangé encore une boule de pomme de terre mais celle-ci était différente,
elle avait goût de purée. Pour clore le repas, nous avons bu une liqueur qui a une légende et qui est proposé avec une farce :
La légende : ce sont les larmes d’une princesse qui ont fait pousser l’herbe aromatique qui donne son parfum à cet alcool
La serveuse fait croire que le fond du gobelet est percé, il faut donc boire avec un doigt qui bouche le trou, si bien qu’il est presque impossible de boire ; c’est Peter qui a eu ce plaisir.
Mercredi
Dresde-Tauche
Il pleut et il pleut.
Seuls Andreas et Roland ont enfourché leur vélo, Andreas parce qu’il n’a pas voulu laisser Roland rouler en solitaire.
Nous faisons un arrêt devant un magnifique château mais impossible de le visiter, l’accueil des visiteurs était trop tardif.
Nous nous arrêtons à Lubbenau et nous profitons de cet arrêt pour nous dégourdir les jambes, mais nous ne savions pas que la spécialité de cette petite ville était les cornichons et nous avons laissé passer notre chance.
Nous avons pu y photographier des petits trolls qui décoraient les rues et les places.
Pique-nique sous la pluie, près d’un étang niché au milieu d’une forêt où, avec du soleil, il aurait fait bon de faire une sieste. Hélas, il n’y avait que de la boue sur le parking.
Nous avons un hôtel en pleine campagne, au milieu de nulle part, mais quel calme ! De belles chambres, dîner et petit déjeuner au top. Au détour d’une petite route, nous avons découvert
un cours d’eau « la Spee », que nous devions retrouver à Berlin mais beaucoup moins modeste.
Les deux courageux cyclistes étaient bien heureux de prendre une bonne douche chaude et de profiter des fauteuils confortables du salon avec, devinez quoi ?....une bonne bière !
Jeudi
Tauche-Berlin et une première visite de Berlin
Pour faire honneur à nos hôtes nous avions tous revêtu nos maillots cyclo du RSV Finningen offerts l’année passée.Tous les cyclos ont repris leur vélo, l’étape était courte et plate !!!
Au départ de Tauche, nous avons failli oublier Luigi qui était très en retard.
Le car a fait une halte à Fürstenwalde afin que nous puissions visiter une église protestante entièrement reconstruite après la guerre, la Cathédrale Sainte Marie. Elle est maintenant résolument moderne, seuls des piliers d’origine réutilisés supportent un édifice tourné vers l’avenir ; des reliques et des vestiges d’avant-guerre y sont exposés. Ensuite, nous traversons des villages pimpants mais quelques rues gardent le souvenir d’une occupation russe. Celle de la photo s’appelle « la montagne du cœur » et se trouve à Hetzterg.
Dodo à Berlin pour trois nuits
Notre hôtel, un très bel hôtel, est situé en périphérie de Berlin et totalement consacré aux sportifs de tous âges. Notre chambre est très confortable et flashy ; pour le dîner, une salle nous était réservée, il y avait des mets de toutes sortes et en abondance, de quoi régaler une schicklig ! Le court trajet de la journée nous ayant permis d’arriver tôt, nous avons pu visiter la prison de la Stasi qui se trouvait juste au bout de la rue de l’hôtel.
Que dire d’une prison ? Celle-ci était une prison politique avec ses cruautés, je n’en parlerai pas.
Je préfère vous faire part de mes étonnements.
- En attendant l’heure de la visite, des Allemands présents dînaient dans la salle d’attente, les plats étaient vendus à l’entrée.
- Dans les salles d’interrogatoire avec un bureau et des chaises, les fenêtres étaient garnies de rideaux et de cantonnières !!!!!
Vendredi
Visite de la ville
Le chauffeur du car s’improvise guide et ce fut un bon guide.
En arrivant près du centre et face à nous, une tour immense surmontée d’une boule, la tour de la télévision.
Le chauffeur nous explique que ce sont les occupants russes qui l’on fait construire ; ce qu’ils n’avaient pas prévu, c’était le reflet du soleil.
En effet, celui-ci fait une croix sur la boule qui est haute dans le ciel, et malgré tous leurs efforts pour la ternir et faire disparaître
cette croix les jours de soleil, rien n’y fit, et les Berlinois disaient que c’est la vengeance de Dieu.
Au centre-ville où nous devons faire la visite du Bundestag, nous passons devant la célèbre Porte de Brandebourg. Notre guide nous montre, sur la chaussée,
des pavés en ligne incrustés dans le bitume ; ils sont là pour rappeler où passait le MUR.
Au Bundestag, nous avons eu le loisir d’admirer la salle du parlement car nous étions assis dans les tribunes. Un conférencier a conté toute l’histoire de
ce bâtiment, depuis sa construction jusqu’à nos jours. Ensuite nous sommes sortis sur le toit pour admirer la coupole avec toutes ses prouesses techniques ; la vue sur Berlin y est magnifique.
Le déjeuner était prévu dans un bâtiment officiel avec encore plus de sécurité qu’au Bundestag. Lla salle de restaurant
ressemblait à une cantine ; le repas fut simple mais bon. Il semble qu’il soit normal de manger dans ce lieu sensible et officiel.
Nous avions une vue sur la rivière, la Spree, que nous avions déjà rencontrée à Tauche.
Le soleil était avec nous et nous avons tous été d’accord pour une balade sur la Spree ; nous avons pu voir les Berlinois se faire bronzer sur les rives...
Et ensuite, flânerie en ville en attendant l’heure du rendez-vous devant le restaurant.
Le plus frappant pour nous fut la foule partout, des « fous » qui sautaient à l’élastique depuis le toit d’un immeuble, des affamés qui mangeaient des frites dans l’après-midi.
Dîner dans un restaurant chic, je commande un verre de vin, tout le monde boit de la bière…
Nous rentrons en car à l’hôtel.
Samedi
Nous partons cette fois en métro-tram.
Michel et moi avons failli voyager sans billet : il fallait de la monnaie et je n’en avais pas assez. Tout le monde a fait ses poches, Armand a pu prendre nos billets, et j’ai pu respirer.
Nous souhaitions visiter le musée Pergamon, mais nous avons dû y renoncer : deux heures d’attente pour les billets + l’attente pourentrer.
Comme nous étions dans l’ile aux musées, nous nous sommes décidés pour l’Altes Museum et nous n’avons pas été déçus, de très belles antiquités sur trois niveaux.
Puis nous avons pris la direction de CHECK POINT CHARLIE.
Une triste page d’histoire… Là, des Allemands en costume militaire américain se font prendre en photo avec les touristes, un commerce…. Chacun pense ce qu’il veut !
A 50 m de Check Point Charlie, nous déjeunons d’une saucisse-frites à Check Point’s Beach ;
il y a du sable, des chaises longues, des tables avec parasols ; une plage reconstituée qui m’a fait penser à un clin d’œil des Berlinois à leur histoire.
Ensuite, promenade dans la ville vers les quartiers neufs et futuristes ; les immeubles y sont ultra-modernes, et là encore, beaucoup de monde.
Malgré les années passées depuis la fin de l’occupation, il y a encore beaucoup de grues et de travaux de voirie ;
la réfection de Berlin n’est pas terminée, loin s’en faut. C’est une ville agréable avec des quartiers bien différents et tous très vivants.
Il y a un peu partout en ville des pans du MUR, certains nus, d’autres « décorés », ce sont des pans de vies et des années de souffrance que personne ne semble vouloir oublier.
Nous reprenons le métro-tram, dînons à l’hôtel et dodo. Demain, il faudra partit tôt.
Dimanche, le retour
Départ à 8h30
Nous traversons une très jolie banlieue et nous apercevons un grand morceau du MUR qui longe la rivière. Puis la campagne, avec d’immenses champs de panneaux solaires et beaucoup d’éoliennes.
Nous arrivons assez tard à Finningen. Comme chez nous le dimanche, la route est chargée par les retours de week-end. Nous dînons dans l’autre auberge et faisons nos adieux tristes à ceux
qui ne pourront venir nous dire au revoir lundi matin.
Nous sommes heureux de penser que nous allons tous nous retrouver à Saumur en mai prochain, et nous faisons d’ores et déjà notre possible pour que ce
séjour se déroule de façon satisfaisante et chaleureuse, en découvrant une région de France particulièrement appréciée de nos rois.
A bientôt, et surtout un très grand merci pour tout, et je n’oublie pas :
Je ne suis plus MADAME SCHLECKIG : je suis rebaptisée MADAME NO CAROTTE
Je vous embrasse tous avec beaucoup d’affection
Pour le diaporama : c'est ici !