Logo BCS cyclo

Bois-Colombes Sport : Cyclorandonneurs

Les Alpes mancelles

(Photos disponibles en cliquant ici ou sur le lien placé en fin d'article)

Cette année la sortie de septembre pour BCS a lieu dans les Alpes Mancelles.

Les reliefs accidentés du nord-ouest de la Sarthe s’opposent aux formes topographiques très planes du reste du département, du haut Maine en particulier.
Cette région baptisée au VIIe siècle par deux frères, Céneri et Cerenède.

Ayant quitté Rome pour le royaume des Francs et franchi les Alpes, ils décidèrent de n'arrêter leur marche qu'en présence d'un paysage leur évoquant des sites alpestres.
Les deux frères devinrent ermites dans cette région escarpée de la Sarthe, un monastère fut construit après leur mort sur l'actuelle commune de Saint-Céneri-le-Gérei mais il fut détruit par les Normands au début du Xe siècle.

Ce dénivelé est idéal pour l’entraînement de nos cyclos peu habitués à un tel dans notre région.

Vendredi 23 septembre

Arrivée vers 11h00 du 1° groupe : Christian, Claude, Hervé, Jo, Luigi et les 3 Michels
Après une visite des vestiges du château de Fresnaye/Sarthe où nous sommes hébergés, les cyclos enfourchent leur monture pendant que les épouses et les deux « cyclotes » Hélène et Madeleine (toute nouvelle au Club) nous rejoignent à « La belle échappée » fruit de la collaboration de la ville de Fresnaye sur Chédouet et de Monsieur Ivan Bonduelle.

Celui-ci passionné depuis l’âge de 13 ans par la grande boucle (le tour de France) et le cyclisme.
Chasseur d’autographes, il se lance dans une chasse effrénée aux autographes de ses idoles puis à tout ce qui touche à ses idoles.
Ivan Bonduelle devient kinésithérapeute... Un métier qui ne va pas tarder à le ramener vers sa passion. En effet, avec sa femme et ses quatre enfants, il décide de quitter Paris pour s'installer en Bretagne, sa terre natale. Il va y exercer sa profession dans un centre de thalassothérapie... Propriété de Louison Bobet, son héros d'enfance : « Un jour il m'a demandé si je voulais venir rouler avec lui. J'étais aux anges »

Ivan Bonduelle possède une incroyable collection de vieux vélos et maillots d’anciens champions cyclistes qu’il expose depuis 11 ans à La Fresnaye-sur-Chédouet, dans le musée du vélo « la Belle échappée ». « C’est le seul consacré à l’histoire de la compétition depuis son origine »

Samedi 24 septembre

Cyclistes et accompagnatrices partent chacun de leur côté, le point de rencontre est le pique-nique au « Saut du cerf »

Saint-Céneri-le-Gérei

Nous découvrons un magnifique village et croisons encore la route de Céneri.

Un jour d'été 689, accompagné du jeune Flavard, ils arrivent au bord d'une jolie rivière contournant un promontoire rocheux.

Ils sont épuisés et ont soif, Céneri prie : miracle, une source jaillit !
Cette source miraculeuse n'a jamais cessé de couler.
Les voyageurs veulent traverser la rivière, mais celle-ci est en crue. A nouveau Céneri prie et les flots de la Sarthe s'arrêtent de couler.
Flavard ému laisse tomber le livre de prière de Céneri, les eaux le recouvrent.
Le livre sera retrouvé intact plusieurs années après.

Céneri se plaît dans cette boucle de la Sarthe, il y construit une hutte de branchages.
En 669, Céneri entreprend la construction d'une église en bois au sommet du promontoire rocheux. Il meurt le 7 mai 670 avant l'achèvement de l'église qui, selon son vœu, prend le nom de Saint Martin du Mont Rocheux, il y est enterré.

Le Roi de France, deux siècles plus tard, lors d’une incursion normande, envoie des renforts à Saint-Céneri.
Des soldats se livrent à des excès autour de l'église. Ils sont assaillis par des essaims d'abeilles. Pour leur échapper, les soldats se jettent dans la rivière du haut des rochers.
Peu en réchapperont. Aujourd'hui encore un nid d'abeilles veille sur l'église. Un an plus tard, on célèbre l'anniversaire de la mort du Saint. Deux chevaliers attachent leurs chevaux à la porte de l'église. Sacrilège ? Piqués par les abeilles, les chevaux rompent leurs liens et se précipitent dans le vide, miracle! Ils échappent à la noyade.

En 903, les Normands brûlent l'abbaye et l'abbatiale. Pendant longtemps il n'y a plus d'église à Saint-Céneri.
C'est en 1089 que la construction de l'église actuelle est entreprise. Elle est terminée en 1125.

Des artistes œuvrent à Saint-Céneri, dès le 12ème siècle les peintures murales de l'Eglise en portent témoignage, l'inspiration en était essentiellement religieuse.
Au 19ème siècle la beauté des paysages, la qualité de la lumière inspirent les artistes.
COROT, COURBET, HARPIGNIES, COGNIET, les frères VEILLON, Mary RENARD, Paul SAÏN parmi beaucoup d'autres, ont fréquenté Saint-Céneri, ou y sont passés.

De son riche passé, Saint-Céneri-le-Gérei a su conserver un patrimoine qui lui a valu d'être retenu parmi les Plus Beaux Villages de France.

Si vous passez par là, allez admirer ce si joli village et surtout la petite église.
Pour son millénaire, en 2005, Christian Malézieux artiste installé dans le village a réalisé un chemin de croix de toute beauté.

Mont des Avaloirs (416 mètres)

Du haut de l’observatoire du mont des Avaloirs, point culminant du Massif armoricain et du Grand Ouest (Normandie, Bretagne, Pays de la Loire) on peut, par temps clair, voir le Mont-Saint-Michel et admirer le panorama environ 100 kilomètres à la ronde.

Le rassemblement pour le pique-nique à lieu à l’orée de la forêt de Perseigne au « Saut du cerf »
Après un pique-nique digne de Pantagruel les cyclos et les accompagnatrices se séparent

Le Mans (cité Plantagenêt)

La cité est protégée par une enceinte romaine du IIIème siècle, en pénétrant dans la cité Plantagenêt nous tournons les pages d’un passionnant livre d’histoire

Pour atteindre la Place des Jacobins nous passons sous un tunnel percé de 1870 à 1877
Cette nouvelle voie a facilité l'accès au centre de la ville.

La place des Jacobins est surplombée par la cathédrale St Julien construite entre le XIe et le XVe siècle. La visite est difficile ce samedi, un Noble mariage, y est célébré

Le palais royal des Plantagenêt abrite aujourd'hui l'Hôtel de Ville. II a vu grandir le comte Geoffroy V et son fils Henri II (né en 1133), futur roi d'Angleterre, tandis que la reine Bérengère de Navarre, veuve de Richard Cœur-de-Lion, y a longuement vécu après la mort de son époux.

Le cœur historique de la cité Plantagenêt et ses ruelles pavées conserve une centaine de maisons à pans de bois ainsi qu’un certain nombre d'hôtels Renaissance.
Nous découvrons aussi des « traboules sarthoises », Christian nous a pourtant affirmé que cela n’existait qu’à Lyon !!!

Le Mans est considéré comme la première ville ayant réalisé un traité d'alliance européen, avec la ville allemande de Paderborn. Les deux villes signèrent le premier traité transfrontalier de confraternité d'Europe en 836. Ses habitants la proclamèrent également première commune rattachée au pouvoir royal de France, en 1066.

Dimanche 25 septembre
Une petite sortie pour les cyclos

Musée de la coiffe

Ouvert spécialement pour nous, ce musée est un petit trésor de la dentelle.
Nous apprenons que les 1ères coiffes se nommaient bonnette ensuite remplacées par la "bise-moi-vite" plus pratique pour se faire embrasser.
Parce que les femmes avaient des difficultés à loger leurs cheveux dans une si petite poche. le fond s'agrandit, puis la passe et les bords diminuèrent de largeur.
Le fond prit le nom de "galette".
Les motifs choisis pour garnir le fond sont groupés par multiple de sept représentants les 7 qualités que la femme doit posséder.

Au sein du musée, afin de sauvegarder ce patrimoine sarthois, les coiffes jaunies sont restaurées :

Musée du point de Beauvais (Bourg le Roi)

Le roi Henri II Plantagenêt décida en 1169 de construire à Bourg-le-Roi une ville pour protéger ses possessions dans la région. Depuis cette époque cette petite cité de caractère garde de beaux vestiges, avec une enceinte fortifiée unique en Sarthe et rare dans la France.

L’histoire raconte que le point de Beauvais serait venu par les caravanes partant de Chine qui s’implantaient en Italie, d’où cette technique de point de chaînette est arrivée enfin en France.

L’art atteint son apogée avec le Grand Siècle et Madame de Pompadour. Une industrie de broderie d’art fut fondée à Bourg-le-Roi par Marguerite BOULARD vers 1840, devenue en 1931 la société « Le Point de Beauvais » avec des ateliers faisant travailler des dizaines de brodeuses à domicile. L’atelier de broderie de Bourg-le-Roi compta à son apogée jusque 60 brodeuses et ferma ses portes en 1968.

Le Musée du Point de Beauvais expose une fresque de 12m brodée au point de Beauvais retraçant la vie de la cité (de 50 avant J-C à 1450 après J-C), de vêtements ecclésiastiques, de tableaux, linges et vêtements brodés.

Une brodeuse nous fait une démonstration de cette technique ancestrale
Le travail s’effectue sur l’endroit de la broderie.
Le dessin est reproduit sur le tissu ensuite on tend celui-ci sur un métier.
Le fil (autrefois en soie) est tenu en dessous de l’ouvrage et on utilise un crochet pour effectuer un vrai point de chaînette.
Le raffinement dans le traitement des sujets s’approcha de la peinture, parce que la technique du point de Beauvais permet de marier les couleurs et de les nuancer et il fait de la texture bien serrée.

Voilà encore un week-end harmonisant pratique de la bicyclette et découverte de notre belle France et de son histoire.

Ce week-end a été organisé par notre Présidente Michèle O., qui s’est encore bien investie pour le bonheur et le plaisir de tous : cyclistes de différents niveaux et épouses qui peuvent juguler séjours avec leurs époux et s’adonner à d’autres activités que la bicyclette.

Merci Michèle O.


Michèle C.

Pour le diaporama : c'est ici !

RETOUR